La Comtesse de Chazelles Comédie en vers.
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Auteur
La marquise Charlotte-Jeanne Béraud de La Haie de Riou de Montesson (05 octobre 1737 - 05 fevrier 1806)
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la pièce.
"La Comtesse de Chazelles, comédie en cinq actes et en vers au Théâtre Français, 1785.
Le comte de Surville est un de ces petits maîtres, qu’on qualifiait autrefois de l’épithète d’aimables roués
Epris des charmes de la Comtesse de Chazelles, femme aussi belle que vertueuse
, et dont, en dépit de sa mauvaise réputation, il est parvenu à se faire aimer, il ne cherche qu’à la séduire.
C’est encore peu pour lui : ruiné par le jeu, il aspire à la main de Mme d’Elmont, femme aussi riche que dissolue. C’est l’art de mener de front ces deux intrigues, qui fait tout le fonds et le nœud de cette pièce, dont voici l’analyse :
Le Comte, à force de jouer la vertu et le repentir, a captivé le cœur de la Comtesse, du marquis de Miran, son oncle, et de madame d’Autray, sa propre tante.
Emporté par l’amour qui le domine, il presse la Comtesse de lui accorder sa main ...
et son offre est acceptée
!
Mais alors quel est son embarras !
:
Mme d’Elmont l’attend, Mme d’Elmont à laquelle il a promis de s’unir par un prompt hyménée.
Inquiet, irrésolu,
il s’arrête enfin au parti de lui écrire.
Mais la nouvelle de son mariage a frappé les oreilles de Mme d’Elmont. Furieuse, indignée, elle fait remettre à la Comtesse la lettre du Comte.
Cette femme infortunée, instruite de sa perfidie, renonce à son amour, et lui fait interdire sa présence ; tandis que M. de Miran, irrité de l’outrage qu’a reçu sa nièce, va trouver le comte, lui donne un rendez-vous, et le blesse mortellement
.
Les détails de l’intrigue sont puisés dans plusieurs sources. La réforme prétendue, le repentir feint, la bienfaisance affectée du séducteur rappellent à tout instant la conduite de Lovelace avec Clarisse, et du comte de Valmont avec la présidente de Tourvel. La mort du comte, puni par la main de M. de Miran, retrace celle de Lovelace, tombant sous les coups du colonel Morden.
Ainsi, l’on voit que l’imagination n’est pas la partie la plus brillante de cette comédie, qui mériterait plus justement le nom de drame . On y trouve un épisode de deux amants, Laure et Justin, que le comte marie, dans l’intention de plaire à la Comtesse par cet acte de bienfaisance. Sans cet épisode, qui d’ailleurs fait languir la pièce , elle n’aurait pu comporter que trois actes." (Annales dramatiques ou dictionnaire général des théâtres, par une société de gens de lettres [exemplaires signés par Babault], 1806-1812) [AE]
La Harpe
publication, manuscrit
Oeuvres anonymes, Paris, Didot l'aîné, 1782-85, 8 vol. gr. in-8, t. VII. BN Res Yf.3431. [DT]
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Performances
1785.05.06
Théâtre de l'Odéon Paris
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Publications
1782.??.??
François-Ambroise Didot, dit l'ainé, Paris
editors@cesar.org.uk